La BCEAO baisse ses taux pour soutenir l’économie.

La Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a décidé de baisser ses taux d’intérêt ce mercredi 4 mai. Elle espère ainsi encourager les banques à prêter plus facilement de l’argent aux entreprises et aux particuliers, pour soutenir l’activité économique dans la région.
Le principal taux d’intérêt est passé de 3,5 % à 3,25 %. Cette baisse est possible car les prix augmentent moins vite qu’avant : l’inflation est passée de 2,9 % à 2,3 % au début de l’année. Cela s’explique par une meilleure disponibilité des produits sur les marchés, une baisse du coût des importations, notamment de l’énergie, et des mesures de soutien mises en place par les États.
La BCEAO estime que le moment est favorable pour rendre le crédit plus accessible, afin de soutenir la croissance dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Le taux d’intérêt pour les prêts d’urgence accordés aux banques a aussi été réduit, passant de 5,5 % à 5,25 %.
Le gouverneur de la BCEAO, Jean-Claude Kassi Brou, se dit optimiste. Il affirme que la croissance économique reste forte, avec 7,1 % de hausse au premier semestre 2025, surtout grâce à l’agriculture, l’industrie et l’exploitation de l’or. Sur l’année entière, la croissance attendue est de 6,3 %.
Concernant les prix, l’inflation devrait continuer à baisser, pour atteindre une moyenne de 2,2 % en 2025. Les marchés sont bien approvisionnés, les prix à l’importation baissent, et le commerce extérieur est plus équilibré, avec presque plus de déficit.
Le gouverneur a aussi salué les progrès dans le pétrole et le gaz, notamment grâce aux projets au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Niger.
Enfin, la BCEAO reste prudente. Elle surveille les risques comme le changement climatique, l’insécurité et les tensions commerciales dans le monde, qui pourraient freiner l’économie de la région. Mais pour l’instant, elle estime que l’UEMOA se porte bien par rapport aux autres régions africaines, et qu’elle inspire confiance aux investisseurs.
Y.Berthé