Le 4 décembre 2025, le CNT, l’organe législatif de transition, a donné son feu vert à la première partie du projet de loi de finances 2026, un geste politique fort, soutenu à l’unanimité. Par ce vote, le Mali pose les jalons de sa trajectoire budgétaire pour l’année à venir.

Le contexte est exigeant : inflation, pression sécuritaire, incertitudes sur les revenus miniers et sur l’économie informelle, mais l’État affiche l’ambition de maîtriser ses comptes tout en sauvegardant sa souveraineté financière.

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Chiffres clés : recettes en hausse, dépenses maîtrisées, déficit réduit

• Recettes attendues : 3 057,8 milliards FCFA, soit une hausse de plus de 11 % par rapport aux prévisions 2025.
• Dépenses prévues : 3 578,2 milliards FCFA, une augmentation modérée d’environ 9 %.
• Déficit estimé : 520,4 milliards FCFA, en recul de 3,7 % par rapport au budget rectifié 2025.

Ces chiffres traduisent l’option d’un budget “assaini mais ambitieux” équilibrer la relance des investissements publics tout en réduisant le déficit.

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Un budget souverain, mais des enjeux lourds

Le gouvernement mise sur des ressources internes : fiscalité, recettes douanières, ressources minières et sectorielles… L’enjeu est double : affirmer l’autonomie financière de l’État, tout en réduisant la dépendance aux financements externes.

Pour tenir cet ambitieux programme, les défis sont considérables : relance économique, amélioration de la collecte fiscale, contrôle des dépenses… le tout dans un contexte de fragilité sécuritaire.

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À quoi s’attendre dans les semaines à venir ?

L’adoption de la première partie n’est que la première étape. À présent, le CNT devra se pencher sur la deuxième partie du texte, celle qui répartit les crédits entre ministères, institutions, programmes et projets.

C’est là que se dévoileront les priorités réelles du Mali : santé, éducation, infrastructures, sécurité, énergie, développement rural… autant de secteurs dans lesquels l’impact du budget doit être tangible.

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Le Mali entre équilibre et ambitions : le vrai défi reste l’exécution

Le Mali a adopté un budget 2026 aux contours rassurants : recettes en hausse, déficit réduit, ambition de souveraineté financière. Mais un budget, ce n’est qu’un plan, la vraie bataille se joue dans l’exécution. Dans les mois qui viennent, ce seront les recouvrements fiscaux, la gestion des investissements et la transparence qui détermineront si 2026 sera un succès… ou un mirage.

La Rédaction