Côte d’Ivoire : BAOBAB Microfinance injecte 1 milliard FCFA pour booster l’entrepreneuriat féminin avec l’alliance SEPHIS.
En Côte d’Ivoire, l’accès au financement reste l’un des principaux obstacles pour les femmes entrepreneures, pourtant très présentes dans le tissu économique, notamment dans le commerce, l’agro-transformation, les services et l’artisanat. C’est dans ce contexte que BAOBAB Côte d’Ivoire, acteur majeur de la microfinance, vient de rejoindre l’alliance SEPHIS avec une ligne dédiée de 1 milliard de FCFA en faveur des femmes cheffes d’entreprise.
L’annonce a été faite le 18 novembre 2025 et marque un pas supplémentaire vers une inclusion financière plus ciblée, structurée et assumée en faveur du leadership économique féminin.
Une alliance au service de l’autonomisation économique des femmes.
L’alliance SEPHIS est portée par la Fondation SEPHIS, une organisation engagée dans l’autonomisation économique des femmes à travers la formation, l’accompagnement et la mise en relation avec des partenaires financiers. Elle développe depuis plusieurs années des programmes destinés à renforcer les capacités des entrepreneures, à les aider à structurer leurs activités et à améliorer leur accès au marché.
En rejoignant cette alliance, BAOBAB Microfinance Côte d’Ivoire ne se contente pas d’ajouter un logo sur une affiche. L’institution met sur la table une enveloppe de 1 milliard FCFA spécifiquement destinée aux femmes entrepreneures issues ou accompagnées par le réseau SEPHIS.
L’objectif est clair : créer un pont direct entre l’accompagnement non financier (formation, coaching, structuration) et l’accès effectif au crédit, maillon souvent manquant dans les trajectoires des petites entreprises dirigées par des femmes.
BAOBAB, un acteur clé de la microfinance au service des TPE.
BAOBAB Côte d’Ivoire s’est imposé comme l’un des acteurs majeurs de la microfinance dans le pays. Sa clientèle est composée en grande partie de micro et petites entreprises, de commerçants, d’artisanes et d’unités de production informelles ou en cours de formalisation.
Avec cette ligne de 1 milliard FCFA, l’institution confirme sa volonté de :
- cibler davantage les femmes entrepreneures,
- adapter ses produits de crédit aux réalités de trésorerie des TPE,
- et renforcer son positionnement sur l’inclusion financière dans les zones urbaines et périurbaines.
Les financements devraient concerner des activités diverses : petit commerce, transformation de produits agricoles, services de proximité, artisanat, restauration, ainsi que des projets de développement ou d’extension d’activités déjà existantes.
Crédits, mais aussi accompagnement : un binôme gagnant.
L’une des limites récurrentes des dispositifs de financement destinés aux femmes tient au fait qu’ils se limitent parfois à un flux de crédit, sans accompagnement. L’alliance entre BAOBAB et SEPHIS tente précisément d’éviter cet écueil.
Du côté de SEPHIS, les entrepreneures bénéficient de :
- formations en gestion, comptabilité simplifiée, marketing et communication,
- appui à la formalisation juridique de leurs activités,
- programmes de mentoring et de réseautage.
Du côté de BAOBAB, ces mêmes entrepreneures peuvent accéder à :
- des crédits adaptés à la taille et au cycle d’activité de leurs entreprises,
- des produits conçus pour tenir compte des spécificités des activités féminines, parfois très exposées aux chocs de trésorerie,
- une relation plus structurée avec le système financier formel.
En articulant accompagnement non financier et accès au crédit, l’alliance cherche à transformer des micro-activités de survie en entreprises viables et évolutives.
Un enjeu d’inclusion financière, mais aussi de croissance.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte où les femmes jouent un rôle central dans l’économie ivoirienne, mais restent souvent cantonnées aux segments les plus précaires de l’entrepreneuriat.
Les études sur l’entrepreneuriat féminin en Côte d’Ivoire montrent que :
- les femmes sont surreprésentées dans le secteur informel,
- elles ont plus de difficultés à accéder aux crédits bancaires classiques faute de garanties, de titres ou d’historique bancaire,
- les programmes d’accompagnement spécifiques contribuent à réduire les taux de défaut et à améliorer la pérennité des entreprises dirigées par des femmes.
En mettant à disposition une ligne de 1 milliard FCFA, BAOBAB envoie un signal fort : la microfinance peut être autre chose qu’un simple crédit à court terme. Elle peut devenir un outil de montée en gamme pour des milliers de petites entreprises féminines, avec à la clé des effets sur l’emploi, les revenus et la résilience des ménages.
Financer les femmes, c’est financer la solidité de l’économie réelle.
L’entrée de BAOBAB Microfinance dans l’alliance SEPHIS, avec une ligne dédiée de 1 milliard FCFA, dépasse le simple geste symbolique en faveur des femmes. Elle traduit une évolution plus profonde : la reconnaissance du rôle stratégique des entrepreneures dans la solidité de l’économie réelle.
En combinant financement, accompagnement et mise en réseau, ce dispositif offre aux femmes cheffes d’entreprise autre chose qu’un crédit ponctuel. Il leur donne la possibilité de changer d’échelle, de consolider leurs activités et de se projeter dans la durée.
À l’heure où les discours sur l’inclusion, le genre et l’autonomisation économique se multiplient, ce type d’initiative apporte une réponse concrète. Il rappelle qu’en Côte d’Ivoire comme ailleurs, soutenir les femmes entrepreneures, ce n’est pas un supplément d’âme, c’est un choix de développement économique.
La Rédaction



