L’Afrique est sur le point de franchir une nouvelle étape dans la course à la connectivité. Le géant sud-africain des télécoms Vodacom Group vient de sceller un partenariat historique avec Starlink, le service d’accès Internet par satellite de SpaceX, fondé par Elon Musk. Objectif : propulser le haut débit dans les zones les plus reculées du continent.

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Un partenariat stratégique pour combler la fracture numérique

L’accord, annoncé le 12 novembre 2025, marque une alliance inédite entre un opérateur de téléphonie mobile majeur et un fournisseur mondial de connectivité satellitaire. Concrètement, Vodacom intégrera la technologie de satellites en orbite basse (LEO) de Starlink dans son réseau afin d’améliorer la couverture Internet, notamment dans les régions rurales ou difficiles d’accès, où les infrastructures terrestres sont coûteuses ou inexistantes.

« Cette technologie permettra de connecter les populations jusque-là exclues du numérique et de stimuler la transformation économique des zones rurales », a déclaré un représentant de Vodacom cité par ENCA News.

L’intégration du réseau satellite permettra à Vodacom de proposer une connectivité plus rapide et stable, tout en réduisant les coûts d’installation liés à la fibre optique ou aux antennes traditionnelles.

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Des offres sur mesure pour les entreprises africaines

L’accord prévoit également que Vodacom devienne revendeur officiel des services et équipements Starlink sur le continent. Les entreprises, petites ou grandes, pourront ainsi accéder à des formules adaptées à leurs besoins :

• Internet de secours (“backup”) en cas de coupure,
• Forfaits à usage flexible (“pay-as-you-use”),
• Solutions d’accès permanent pour les zones isolées,
• Et même des offres “device-as-a-service” permettant de louer les équipements au lieu de les acheter.

Cette approche pragmatique vise à démocratiser la connectivité et à permettre aux PME africaines de bénéficier d’un Internet haut débit fiable, indispensable à la compétitivité à l’ère du numérique.

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Une ambition continentale, mais des obstacles réglementaires

Si l’accord s’étend sur tout le continent, certaines juridictions, notamment l’Afrique du Sud, doivent encore accorder les licences nécessaires pour l’exploitation commerciale de Starlink. En attendant, le déploiement commencera dans les pays où les autorisations sont déjà acquises — une vingtaine selon Starlink et Vodacom.

Ce partenariat s’inscrit dans la stratégie “Vision 2030” de Vodacom, qui vise à porter sa base d’abonnés à 260 millions d’utilisateurs et à renforcer sa présence dans les services financiers numériques.

Pour Starlink, cette collaboration représente une nouvelle percée dans un marché africain encore largement sous-connecté, mais riche en potentiel.

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Un enjeu de souveraineté et de développement

Au-delà de la technique, cet accord soulève un enjeu plus large : celui de la souveraineté numérique africaine. En s’appuyant sur un acteur étranger, Vodacom parie sur une accélération immédiate de la connectivité, mais certains observateurs estiment que le continent doit, à terme, bâtir sa propre capacité satellitaire.

Cependant, pour la plupart des Africains vivant hors des grandes villes, le débat est ailleurs : avoir enfin accès à un Internet rapide et stable. Un outil devenu vital pour l’éducation, la santé, le commerce ou l’innovation.

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La promesse d’un nouveau paysage numérique

Grâce à cette alliance, les écoles rurales, les hôpitaux communautaires et les petites entreprises isolées pourraient enfin rejoindre le monde numérique. Une avancée qui pourrait transformer la dynamique socio-économique du continent.

Si la route vers la connectivité universelle passe désormais par les étoiles, encore faut-il que cette promesse venue du ciel tienne ses engagements sur terre. Entre ambition technologique et défis réglementaires, Vodacom et Starlink viennent de donner à l’Afrique un nouvel horizon numérique, reste à le rendre accessible à tous.

La Rédaction