BRVM : Un marché contrasté à la clôture.
Entre envolées spectaculaires et chutes brutales, la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) d’Abidjan a connu une séance animée ce mardi 11 novembre. Si certaines actions ont tiré leur épingle du jeu, d’autres ont lourdement chuté, traduisant la nervosité d’un marché encore en quête de repères.
La séance de ce mardi a mis en lumière trois valeurs particulièrement dynamiques.
En tête du peloton, UNLC a bondi de 7,49 %, atteignant 24 830 FCFA, confirmant la confiance des investisseurs dans la solidité de ses fondamentaux.
Derrière, FTSC enregistre une hausse de 7,40 %, à 2 540 FCFA, tandis que SAFC ferme le trio gagnant avec une progression de 7,38 % à 2 620 FCFA.
Ces performances traduisent un regain d’intérêt pour certains titres jugés sous-valorisés ou soutenus par de bons résultats récents.
Des perdants notables : SICC et BICB sous pression
Le revers de la médaille est moins reluisant.
SICC accuse la plus forte baisse de la journée, avec un repli de 7,38 % à 3 325 FCFA. Une contre-performance qui suscite des interrogations sur la solidité de sa position dans un contexte économique régional fluctuant.
UNXC, pour sa part, chute de 5,06 %, tandis que BICB recule de 4,77 %, terminant à 4 995 FCFA.
Ces baisses témoignent d’un désengagement progressif des investisseurs vis-à-vis de certaines valeurs financières et industrielles, affectées par les incertitudes macroéconomiques.
Une bourse en mouvement constant
Depuis plusieurs semaines, la BRVM oscille entre prudence et prises de risques.
Si certains investisseurs misent sur des valeurs de croissance, d’autres préfèrent liquider leurs positions, anticipant une fin d’année marquée par la volatilité.
Les variations observées lors de cette séance du 11 novembre illustrent parfaitement cette dualité : une Bourse dynamique, mais fragmentée, où les signaux restent mixtes.
En toile de fond : la confiance, toujours à reconstruire
Au-delà des chiffres, la BRVM reste le baromètre de la confiance économique ouest-africaine.
Et si le marché parvient à maintenir une activité soutenue, il reste tributaire des conjonctures locales : taux directeurs, inflation, et perspectives de croissance des grandes économies de l’UEMOA.
Les investisseurs, eux, continuent de scruter chaque indicateur, dans l’espoir de déceler les prochaines pépites du marché régional.
La séance du 11 novembre rappelle que la Bourse, à l’image de la vie économique, n’est jamais un long fleuve tranquille. Entre espoirs, corrections et rebonds, la BRVM reste ce thermomètre capricieux mais essentiel, où chaque variation de point traduit une émotion collective : celle d’un marché africain en quête d’équilibre durable.
La Rédaction



