Niger : La BAD débloque 165,5 millions USD pour désaltérer plus d’un million de personnes.
Un souffle d’eau vive dans le Sahel, où chaque goutte est une promesse de vie et de dignité !
Une bouffée d’espoir signée Banque africaine de développement
La Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un financement de 165,5 millions de dollars américains en faveur du Niger. Objectif : améliorer durablement l’accès à l’eau potable et à l’assainissement dans les régions de Zinder et Mirriah, au profit de plus d’un million d’habitants.
Ce projet, baptisé Programme de renforcement de l’alimentation en eau potable et d’amélioration de la résilience, s’inscrit dans la stratégie du gouvernement nigérien pour étendre les services sociaux de base dans les zones les plus vulnérables.
Un projet structurant pour Zinder et Mirriah
Le plan d’investissement s’étalera sur cinq ans et comprend la construction de nouvelles infrastructures hydrauliques :
- Nouveaux forages et châteaux d’eau,
- 150 kilomètres de réseau de distribution,
- 12 000 branchements sociaux,
- 50 bornes-fontaines,
- 5 000 latrines familiales et 200 latrines publiques.
Une station de traitement des boues de vidange verra également le jour afin de renforcer la salubrité urbaine.
À terme, le projet devrait permettre de relever un défi majeur dans ces régions où le taux d’accès à l’eau potable plafonne à 53,4 %, et celui à l’assainissement à 6,1 % seulement.
Une urgence vitale dans un contexte fragile
Le Niger, pays sahélien particulièrement exposé aux effets du changement climatique et à l’insécurité persistante, subit une pression constante sur ses ressources en eau.
L’initiative de la BAD intervient donc à un moment critique : les puits traditionnels s’assèchent, les infrastructures vieillissent, et les besoins explosent avec la croissance démographique.
La BAD veut ainsi renforcer la résilience communautaire, réduire les maladies hydriques et soutenir l’autonomisation des femmes et des jeunes, souvent chargés de la corvée d’eau.
Des ambitions alignées sur les ODD
Ce financement s’inscrit dans la droite ligne des Objectifs de développement durable (ODD 6), qui visent un accès universel à l’eau et à l’assainissement d’ici 2030.
Il répond aussi à la vision de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, centrée sur une Afrique prospère et durable.
Pour la BAD, ce projet est plus qu’un chantier technique : c’est une intervention stratégique pour consolider la stabilité sociale, améliorer la santé publique et stimuler la productivité économique.
Entre promesse et défi
Si l’annonce suscite de grands espoirs, les observateurs soulignent plusieurs défis :
- la sécurisation des zones de chantier dans un environnement encore fragile,
- la pérennité de la maintenance des infrastructures,
- et la gouvernance locale de l’eau, souvent minée par des ressources limitées et des tensions communautaires.
Le succès de cette initiative dépendra donc autant de la qualité de l’exécution que de la capacité à mobiliser les populations locales autour d’une gestion durable.
Une goutte d’eau qui change tout
Dans un pays où la rareté de l’eau conditionne la survie quotidienne, chaque forage devient un symbole d’avenir.
En apportant 165,5 millions USD au Niger, la BAD ne se contente pas de financer des canalisations : elle investit dans la dignité humaine, dans la paix sociale, et dans l’espoir d’un Sahel plus résilient.
La Rédaction



