BRVM : Le marché termine en baisse le 6 novembre 2025, mais certaines valeurs se démarquent.
La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) a clôturé la séance du jeudi sur une note légèrement négative, confirmant la prudence des investisseurs face à un contexte économique régional encore mouvant.
Malgré le recul global, quelques titres ont tiré leur épingle du jeu, rappelant que même dans les creux de marché, les opportunités persistent pour les plus avertis.
Des indices en recul : le marché marque une pause
Les chiffres du jour parlent d’eux-mêmes.
L’indice BRVM Composite a reculé à 337,34 points, soit une baisse de 0,83 %. L’indice BRVM 30, qui regroupe les trente plus importantes capitalisations, a également perdu 0,86 %, pour s’établir à 164,71 points.
Ces replis traduisent un léger essoufflement après plusieurs séances d’hésitation, où le marché semblait déjà chercher un nouveau souffle.
« C’est une phase d’ajustement normale après des semaines de progression irrégulière, » explique un analyste de marché basé à Abidjan. « Les investisseurs sont sélectifs et n’hésitent plus à arbitrer leurs portefeuilles. »
Les gagnants et les perdants du jour
Parmi les rares valeurs à s’imposer dans un marché prudent, BICC (Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie de Côte d’Ivoire) affiche une belle progression de +4,78 %, à 19 350 FCFA.
Une performance qui témoigne d’un regain de confiance des investisseurs dans le secteur bancaire ivoirien, souvent perçu comme solide et résilient.
À l’inverse, BNBC a subi la plus forte baisse de la journée, chutant de 7,44 % pour clôturer à 1 430 FCFA.
D’autres valeurs ont également reculé, à l’image de BICB, en très léger retrait de 0,10 %, à 5 245 FCFA.
Ces mouvements contrastés illustrent la tendance actuelle : les investisseurs opèrent un tri sélectif, privilégiant les entreprises jugées plus rentables ou mieux gérées à moyen terme.
Des arbitrages révélateurs d’un marché vigilant
Derrière ces variations se cache une réalité : la BRVM reste sensible à la conjoncture régionale.
Entre la remontée progressive des taux d’intérêt, la baisse de liquidité sur le marché interbancaire et la prudence des grands investisseurs institutionnels, les acteurs préfèrent désormais sécuriser leurs positions.
Les volumes échangés, encore modestes, confirment cette prudence généralisée.
« Le marché n’est pas en crise, il est simplement vigilant. On entre dans une période de sélection où la performance dépendra plus de la qualité des sociétés cotées que de la tendance globale, » souligne un opérateur du marché.
Une BRVM en quête d’équilibre
Depuis le début du quatrième trimestre, la BRVM oscille entre phases d’optimisme et périodes de consolidation.
L’évolution des marchés mondiaux, les réformes internes et la dynamique économique des États membres de l’UEMOA influencent de plus en plus le comportement des investisseurs.
Pour beaucoup, la clé réside désormais dans la transparence des entreprises cotées et leur capacité à maintenir une bonne rentabilité.
Si le marché régional a marqué une pause le 6 novembre, il n’a pas dit son dernier mot.
À la BRVM, même dans les journées rouges, les investisseurs les plus attentifs savent que chaque baisse cache une opportunité — encore faut-il savoir où regarder.
La Rédaction



