Au Sénégal, les recettes fiscales ont atteint 2 700 milliards FCFA à la fin du mois d’août, enregistrant une hausse de 8 %.
Le Sénégal poursuit sa dynamique budgétaire positive. Selon les données publiées par la Direction de la Prévision et des Études Économiques (DPEE), les recettes fiscales de l’État ont atteint 2 712,1 milliards FCFA à fin août 2025, marquant une progression de 8 % par rapport à la même période de 2024.
Cette performance témoigne d’une amélioration de la mobilisation des ressources internes, dans un contexte de reprise économique et de modernisation de l’administration fiscale.
Une collecte soutenue par les impôts directs et la TVA
La DPEE, dans sa note de conjoncture d’octobre 2025, précise que cette hausse des recettes fiscales provient essentiellement :
- des impôts directs, notamment l’impôt sur les sociétés et l’impôt sur le revenu,
 - et de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA), dopée par la reprise de la consommation et la digitalisation du recouvrement.
 
En comparaison, les recettes fiscales à fin août 2024 s’élevaient à 2 510,3 milliards FCFA, soit une progression de +201,8 milliards sur un an.
Des recettes globales en progression
Au total, les recettes totales (hors dons) de l’État sénégalais atteignent 2 883,1 milliards FCFA, contre 2 675,9 milliards un an plus tôt.
Les recettes non fiscales représentent environ 171 milliards FCFA, issues principalement des dividendes, des revenus du domaine public et des entreprises à participation publique.
Cette performance traduit une bonne exécution budgétaire, soutenue par une administration des impôts plus numérisée, des contrôles renforcés et la lutte contre l’informel.
Une stratégie de mobilisation interne consolidée
Le ministère des Finances et du Budget a récemment intensifié ses réformes pour accroître le rendement fiscal sans alourdir la pression sur les ménages.
Les mesures incluent :
- la généralisation du système e-tax pour les déclarations et paiements en ligne ;
 - l’élargissement de l’assiette fiscale aux activités informelles structurées ;
 - et la modernisation de la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID).
 
Ces efforts s’inscrivent dans la stratégie nationale de mobilisation des ressources intérieures, un pilier clé du Plan Sénégal Émergent (PSE).
Un équilibre à maintenir
Si la dynamique des recettes est positive, le défi reste celui du contrôle des dépenses publiques.
À fin août, celles-ci s’élevaient à 3 254 milliards FCFA, en léger recul de 1,2 % sur un an.
L’État cherche à maintenir cet équilibre budgétaire pour contenir son déficit, tout en finançant les priorités sociales et les investissements structurants.
Avec plus de 2 700 milliards FCFA collectés en huit mois, le Sénégal prouve qu’il est capable de financer une partie croissante de son développement par ses propres ressources.
La question n’est plus de savoir si le pays peut mobiliser ses recettes, mais s’il saura transformer cette manne fiscale en services publics concrets pour les citoyens.
La Rédaction
																													


