Au Mali, l’IFC alloue 40 millions de dollars pour stimuler les petites et moyennes entreprises agricoles et favoriser la création d’emplois.
Le Mali vient de franchir une étape décisive dans le renforcement de son secteur privé. La Société financière internationale (IFC), membre du groupe Banque mondiale, a accordé un financement de 40 millions USD à la Banque nationale de développement agricole (BNDA).
Objectif : donner de l’oxygène aux petites et moyennes entreprises maliennes, particulièrement celles qui animent la chaîne de valeur agricole.
Cet appui permettra à la BNDA de doubler son portefeuille de prêts aux PME, pour atteindre près de 270 millions USD dans les cinq prochaines années. Un souffle nouveau pour un secteur qui, malgré son poids dans le PIB, peine encore à accéder à des financements abordables et durables.
Des priorités claires : inclusion, emploi et climat
Selon les termes de l’accord, 25 % du financement sera dédié aux entreprises dirigées par des femmes, tandis qu’au moins 10 % servira à soutenir des initiatives d’agriculture climato-intelligente, de production durable et d’énergies renouvelables.
L’IFC compte ainsi renforcer l’impact social du prêt tout en consolidant la résilience climatique du pays.
« Notre partenariat avec la BNDA va élargir l’accès au financement pour les entrepreneurs maliens, surtout dans les zones rurales », a déclaré un représentant régional de l’IFC.
L’idée : bâtir un secteur financier capable de soutenir l’agriculture et les petites industries locales, souvent délaissées par les grands circuits bancaires.
Un effet d’entraînement sur l’emploi
Les retombées attendues sont loin d’être symboliques. Selon les estimations reprises par la presse économique, l’opération pourrait soutenir entre 8 600 et 14 000 emplois directs et indirects au Mali, notamment via les coopératives agricoles et les PME en pleine expansion.
En clair, chaque dollar investi pourrait stimuler la création d’activités génératrices de revenus dans les zones rurales, renforçant ainsi la sécurité alimentaire et la stabilité économique locale.
Un geste stratégique pour l’économie malienne
Cette initiative s’inscrit dans la stratégie de l’IFC pour booster le financement des PME africaines, pilier essentiel du développement économique.
Pour le Mali, encore fragilisé par les contraintes sécuritaires et logistiques, ce prêt représente bien plus qu’un appui financier : c’est un pari sur la capacité du secteur privé à devenir un moteur de croissance inclusive.
La BNDA, partenaire historique du monde rural, consolide ainsi son rôle de banque pivot du développement agricole. Si les fonds sont utilisés avec rigueur, ils pourraient amorcer un cercle vertueux : plus de financement → plus de production → plus d’emplois → plus de stabilité.
Le pari est ambitieux, mais clair : faire du crédit rural un levier de transformation nationale.
Dans un Mali en quête de croissance durable, cette injection de 40 millions USD n’est pas qu’une ligne comptable — c’est une promesse d’avenir, celle d’un secteur agricole plus fort, plus inclusif et plus résilient.
La Rédaction



