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UMOA-Titres : Quatre capitales lèvent 126 milliards FCFA pour financer leurs économies.

Le Sénégal, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau et le Togo ont mobilisé plus que prévu sur le marché régional des titres publics. Une preuve que la confiance des investisseurs dans la zone UEMOA reste solide, malgré les vents contraires économiques.


Une semaine faste sur le marché des titres

La semaine du 20 au 24 octobre 2025 a été particulièrement fructueuse pour les États de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA). À travers le marché régional des titres publics piloté par UMOA-Titres, quatre pays – le Sénégal, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau et le Togo – ont levé un total de 126,3 milliards FCFA, dépassant ainsi leur objectif initial fixé à 120 milliards.

Selon le bulletin hebdomadaire publié par Sikafinance, cette performance traduit la vigueur du marché financier régional, et surtout la confiance renouvelée des investisseurs vis-à-vis des signatures souveraines de la région.


Les détails pays par pays

Le Sénégal arrive en tête des émetteurs avec une levée de 51 milliards FCFA, exclusivement à travers des Bons Assimilables du Trésor (BAT), des titres à court terme très prisés pour leur faible risque.

Le Burkina Faso, via sa capitale Ouagadougou, suit avec 33 milliards FCFA, répartis entre 13 milliards en BAT et 20 milliards en Obligations Assimilables du Trésor (OAT), à maturité plus longue.

La Guinée-Bissau a, quant à elle, mobilisé 15 milliards FCFA en OAT, tandis que le Togo a bouclé la semaine avec 27 milliards FCFA, combinant 8 milliards en BAT et 19 milliards en OAT.

Au total, ces quatre États ont réussi à surpasser leurs objectifs, une performance rare dans un contexte où la liquidité régionale reste tendue et la concurrence entre émetteurs élevée.


Une confiance renforcée dans la dette publique régionale

Cette sur-mobilisation montre que les investisseurs régionaux et internationaux continuent de voir les titres publics de l’UEMOA comme une valeur sûre.
Les rendements, souvent supérieurs à ceux des dépôts bancaires classiques, attirent de plus en plus d’institutions financières et d’épargnants avertis.

Mais au-delà de l’appétit du marché, cette dynamique illustre aussi la maturité croissante du marché financier ouest-africain. Grâce à UMOA-Titres, les États peuvent aujourd’hui lever des fonds rapidement, en toute transparence, pour financer leurs budgets, leurs infrastructures ou faire face à des besoins de trésorerie.


Des défis persistants malgré l’embellie

Toutefois, cette réussite ne doit pas masquer les défis structurels de la dette publique régionale. La multiplication des émissions, même couronnées de succès, pose la question de la soutenabilité de l’endettement à moyen terme.
Les États devront gérer avec prudence leurs échéances et éviter la tentation du sur-financement à court terme, surtout dans un contexte mondial de remontée des taux.


Une semaine symbolique pour l’intégration financière régionale

Au-delà des chiffres, cette levée record de 126 milliards FCFA marque un signal positif pour l’intégration financière ouest-africaine.
Chaque émission réussie renforce la crédibilité du marché commun des capitaux et rapproche un peu plus les économies de l’UEMOA d’un financement autonome et durable.

En somme, quand Dakar, Ouagadougou, Bissau et Lomé réussissent ensemble, c’est toute la région qui y gagne. Le message est clair : la confiance dans l’Afrique de l’Ouest se mesure aussi en milliards… et en discipline financière.

La Rédaction

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