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UEMOA : La reprise de l’emploi se manifeste, soutenue par les femmes et les jeunes.

Après plusieurs années marquées par la crise sanitaire et l’instabilité économique, les pays de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) semblent renouer avec une reprise progressive de l’emploi.
Les signaux, bien que timides, traduisent une remobilisation du marché du travail, particulièrement visible dans les secteurs informels, le commerce, l’agriculture et les services.


Une dynamique encore fragile, mais réelle

Selon les tendances observées dans les rapports de conjoncture économique et sociale de la BCEAO et d’Afristat, la reprise de l’activité économique dans la région – avec une croissance moyenne de 6,5 % au deuxième trimestre 2025 – commence à se traduire par une création d’emplois, notamment dans les zones urbaines et périurbaines.

Les programmes d’investissement public, la relance des chantiers d’infrastructures et la stabilisation des prix ont favorisé un regain d’activités pour les entreprises locales et les microstructures.
Résultat : le marché du travail reprend lentement des couleurs, même si la majorité des emplois créés restent concentrés dans le secteur informel.


Les femmes et les jeunes en première ligne

Fait notable : cette reprise bénéficie particulièrement aux femmes et aux jeunes, deux catégories souvent marginalisées dans les circuits économiques formels.

Dans de nombreuses capitales régionales – Ouagadougou, Abidjan, Cotonou, Bamako ou Lomé – les jeunes s’illustrent par leur esprit d’initiative : entrepreneuriat, autoemploi, agriculture urbaine, services numériques ou artisanat.

Les femmes, quant à elles, continuent d’occuper une place essentielle dans les activités de commerce, de transformation alimentaire et de services.
Selon les observations d’Afristat, plus de 60 % des emplois créés depuis 2023 dans le secteur informel sont occupés par des femmes.


Des défis structurels persistants

Malgré ces progrès, la région reste confrontée à de nombreux défis :

  • un taux de chômage des jeunes encore élevé dans les zones urbaines,
  • la précarité des emplois informels, souvent sans couverture sociale,
  • et la faible adéquation entre la formation et les besoins du marché.

Les autorités nationales et régionales multiplient les programmes d’appui : initiatives pour l’emploi des jeunes, financements de start-ups, formations professionnelles, microcrédits pour les femmes, etc.
Mais ces actions doivent désormais être mieux coordonnées pour produire un impact durable à l’échelle de l’Union.


Une transformation en marche

Si la reprise reste fragile, elle traduit néanmoins une résilience sociale remarquable.
Dans une région jeune, dynamique et entreprenante, la créativité des femmes et des jeunes apparaît comme un levier central du redressement économique.

Le défi pour l’UEMOA sera désormais de transformer cette énergie en emplois durables et formels, capables d’alimenter une croissance inclusive et de réduire les inégalités.


La reprise de l’emploi dans l’UEMOA n’est pas encore un succès total, mais c’est déjà une promesse.
Une promesse portée par la jeunesse, les femmes et la vitalité du secteur informel, qui continuent de faire battre le cœur économique de l’Afrique de l’Ouest.

La Rédaction

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