
UEMOA : La fièvre des prix retombe enfin !
Bonne nouvelle pour les ménages et les décideurs économiques de la sous-région : la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) prévoit une forte décélération de l’inflation dans l’espace UEMOA. Selon ses projections, le taux moyen devrait tomber à 1,2 % en 2025, après 3,5 % en 2024, confirmant la tendance à la désinflation observée depuis le début de l’année.
Une inflation sous contrôle
Dans son dernier communiqué de politique monétaire, publié le 17 septembre 2025, la BCEAO note une baisse généralisée des prix dans l’ensemble des huit pays membres de l’Union.
Cette évolution s’explique par plusieurs facteurs :
- la bonne offre agricole locale, après une campagne favorable ;
- la baisse des coûts de transport et d’importation ;
- et la stabilité du franc CFA face aux principales devises.
Au mois de mai 2025, l’inflation moyenne dans la zone s’établissait déjà à 0,6 %, un niveau historiquement bas.
Une victoire de la politique monétaire régionale
Cette maîtrise des prix reflète le succès de la stratégie monétaire prudente menée par la BCEAO depuis 2023.
En maintenant ses taux directeurs inchangés, la Banque centrale a réussi à freiner la demande excessive tout en soutenant la reprise économique.
Les observateurs saluent un équilibre rare : une croissance soutenue de 6,5 % au deuxième trimestre 2025, combinée à une inflation faible et maîtrisée.
La BCEAO se rapproche ainsi de son objectif de stabilité des prix, fixé entre 1 % et 3 %, conformément à sa cible de convergence régionale.
Des projections optimistes, mais prudentes
Toutefois, cette tendance pourrait être fragilisée par certains risques.
Les fluctuations des prix mondiaux des produits alimentaires et pétroliers, la dépréciation du naira nigérian ou encore les perturbations logistiques liées aux tensions géopolitiques pourraient raviver les pressions inflationnistes.
Certains analystes, comme ceux du site Le Marché Finance, estiment d’ailleurs que l’inflation moyenne en 2025 pourrait plutôt se situer autour de 2,2 %, un scénario jugé plus réaliste si la demande intérieure se renforce.
Un signal encourageant pour les ménages
Pour les consommateurs, la baisse de l’inflation se traduit concrètement par une stabilisation du coût de la vie.
Les produits de base, notamment les céréales, l’huile et le sucre, connaissent une détente des prix sur plusieurs marchés urbains et ruraux.
Cette amélioration du pouvoir d’achat soutient la consommation, moteur essentiel de la croissance régionale.
Avec une inflation attendue à 1,2 %, l’UEMOA consolide sa position de zone de stabilité macroéconomique sur le continent africain.
Mais si la BCEAO peut se réjouir de ce succès, le défi reste entier : transformer cette stabilité des prix en croissance inclusive, créatrice d’emplois et bénéfique pour tous les citoyens de l’Union.
La Rédaction