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Marché carbone africain : le PNUD veut transformer l’or vert en financements massifs.

L’Afrique regorge de forêts, de mangroves et de zones humides capables de stocker d’énormes quantités de CO₂. Pourtant, à peine 2 % de ce potentiel est valorisé sur les marchés du carbone. Autrement dit : un trésor naturel immense dort encore dans les sous-bois africains, faute de mécanismes efficaces pour le transformer en revenus.


Le PNUD passe à l’offensive avec CaDAP

Pour débloquer la situation, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a lancé, en partenariat avec Sylvera, le Carbon Data Access Partnership (CaDAP). Cette plateforme ouvre l’accès à une base de données couvrant plus de 21 000 projets carbone. Objectif : permettre aux gouvernements africains de mieux comprendre ce qui existe, d’identifier les opportunités et de bâtir une stratégie crédible pour attirer des investisseurs.

Ce projet est aussi un outil de transparence : il doit rassurer les acheteurs de crédits carbone sur la qualité des projets africains, un élément clé pour séduire les marchés internationaux.


Former et structurer les acteurs locaux

Mais les données ne suffisent pas. Le PNUD mise également sur le renforcement des capacités nationales. En Côte d’Ivoire, par exemple, des ateliers ont été organisés avec des ministères, des entreprises et des acteurs de la société civile pour comprendre le fonctionnement des marchés carbone volontaires et réglementés.

À l’échelle régionale, le Hub ouest-africain sur les marchés carbone encourage le partage d’expériences et la coopération, afin de bâtir un cadre commun plus solide.


Des milliards à la clé, mais des conditions strictes

Le marché du carbone est une manne potentielle : des milliards de dollars pourraient être mobilisés pour financer la transition énergétique, la protection de la biodiversité et le développement durable. Mais pour y parvenir, l’Afrique doit répondre à plusieurs défis :

  • améliorer la qualité et la certification de ses projets ;
  • garantir que les revenus bénéficient aux communautés locales ;
  • fixer des prix équitables pour éviter une sous-valorisation des crédits africains.

Une opportunité historique à saisir

En clair, le PNUD ne promet pas une baguette magique mais trace une voie : celle d’une Afrique actrice majeure du financement climatique mondial. Si les réformes, la transparence et la gouvernance suivent, le marché carbone pourrait devenir pour le continent ce que le pétrole a été hier… à la différence près qu’il ne s’agit pas de pomper la terre, mais de la préserver.

La Rédaction

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