Skip links

Bloomberg et la BAD : Une alliance pour libérer le potentiel d’investissement en Afrique.

Quand l’expertise mondiale rencontre les besoins africains

L’Afrique, souvent qualifiée de « continent d’avenir », attire de plus en plus les regards des investisseurs. Pourtant, son immense potentiel reste encore sous-exploité. Pour changer la donne, Michael Bloomberg, fondateur du géant des médias financiers Bloomberg LP et co-président de la Glasgow Financial Alliance for Net Zero (GFANZ), a annoncé un renforcement de son partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD). Objectif affiché : stimuler l’investissement privé sur le continent, en particulier dans les secteurs stratégiques comme l’énergie, les infrastructures et la lutte contre le changement climatique.


Pourquoi un tel partenariat ?

Selon la BAD, l’Afrique aurait besoin de plusieurs centaines de milliards de dollars par an pour accélérer sa croissance, améliorer les conditions de vie et financer son adaptation climatique. Or, les flux financiers restent limités : en 2023, les investissements directs étrangers en Afrique représentaient environ 54 milliards de dollars, soit moins de 5 % du total mondial, alors que le continent abrite près de 17 % de la population mondiale. Un déséquilibre frappant qui illustre la difficulté à attirer les capitaux privés.


Le rôle clé de GFANZ et de Bloomberg

L’initiative repose sur la Glasgow Financial Alliance for Net Zero (GFANZ), qui regroupe plus de 550 institutions financières représentant quelque 150 000 milliards de dollars d’actifs. Co-présidée par Michael Bloomberg, la plateforme veut orienter une partie de ses ressources vers les projets africains.

La BAD, premier bailleur multilatéral du continent, apportera sa connaissance du terrain en identifiant les projets prioritaires et en proposant des mécanismes de partage des risques pour rassurer les investisseurs. L’ambition est claire : bâtir un cadre financier adapté aux réalités africaines, plutôt que de calquer des modèles importés.


L’énergie, levier du développement

Le partenariat intervient dans un contexte où l’accès à l’électricité reste un défi majeur. Environ 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’énergie moderne. Or, sans électricité, impossible de développer une industrie compétitive, d’encourager les start-ups technologiques ou même d’améliorer les services de santé et d’éducation.

C’est pourquoi l’énergie se place au cœur de cette initiative. Parallèlement, 17 gouvernements africains se sont engagés à élargir l’accès de leurs populations à l’électricité dans le cadre d’un programme conjoint de la BAD et de la Banque mondiale, qui ambitionne de connecter 300 millions d’Africains d’ici 2030.


Une étape symbolique mais décisive

En unissant leurs forces, Bloomberg et la BAD veulent démontrer qu’un autre chemin est possible : celui où les capitaux privés deviennent un moteur de transformation durable. « L’électricité est un droit humain », a rappelé Ajay Banga, président de la Banque mondiale, soulignant que l’énergie reste la clé de voûte pour l’emploi, l’entrepreneuriat et la dignité.

L’enjeu est immense : il s’agit d’offrir au continent africain les moyens de financer sa propre croissance, tout en contribuant à l’effort global de transition énergétique.La route reste longue, mais cette alliance pourrait bien marquer un tournant décisif pour l’Afrique, qui aspire à transformer son potentiel en prospérité tangible.

La Rédaction

Accueil
Recherche
Top
Découvrir
Drag