
Burkina Faso–Émirats : Un partenariat stratégique pour propulser le pays dans l’ère numérique.
Le Burkina Faso vient de franchir une nouvelle étape dans sa quête de modernisation numérique. Le 19 septembre 2025, à Abu Dhabi, la ministre burkinabè de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabane, a signé un mémorandum d’entente avec Presight International Services, filiale du groupe technologique émirati G42.
Un accord qui place la coopération numérique au cœur de la relation entre Ouagadougou et Abou Dhabi, avec des ambitions claires : accélérer la transformation digitale du pays, renforcer les infrastructures et préparer une nouvelle génération de professionnels compétents.
Des infrastructures numériques en chantier
Le partenariat vise d’abord le développement et l’achèvement d’infrastructures stratégiques, comme les data centers en cours de construction, déjà réalisés à près de 70%. Ces centres de données permettront de stocker et sécuriser l’information publique et privée à l’échelle nationale.
L’accord prévoit aussi l’extension de la connectivité aux « zones blanches », ces localités encore privées d’Internet et de services numériques. Des centaines de villages pourraient ainsi être reliés au réseau, réduisant la fracture numérique entre les villes et les campagnes.
L’intelligence artificielle au cœur du projet
Le Burkina Faso ne se limite pas aux infrastructures. L’accord met également l’accent sur la formation de compétences locales dans les technologies émergentes, notamment l’intelligence artificielle. L’objectif est de préparer une génération de cadres et de techniciens capables de maîtriser ces outils de pointe et de soutenir la modernisation du pays.
Pour la ministre Zerbo/Sabane, il ne s’agit pas seulement d’importer de la technologie, mais de bâtir une expertise nationale durable.
Des services publics modernisés
Le gouvernement entend tirer profit de ce partenariat pour dématérialiser ses services. Concrètement, cela veut dire que de plus en plus de démarches administratives — certificats, autorisations, documents officiels — pourront être réalisées à distance. Un gain de temps pour les citoyens, mais aussi un moyen de rendre l’administration plus transparente et efficace.
Un levier économique et social
Derrière ces projets techniques, c’est toute l’économie burkinabè qui est concernée. En élargissant l’accès au numérique, notamment dans les zones rurales, le pays espère dynamiser l’activité économique, faciliter les échanges commerciaux et attirer de nouveaux investisseurs.
Mais cette transformation n’est pas sans défis : garantir la cybersécurité, assurer la pérennité des infrastructures dans des zones parfois fragiles, et veiller à ce que personne ne soit laissé de côté.
Avec ce partenariat stratégique, le Burkina Faso affiche une ambition claire : devenir un acteur de premier plan dans l’économie numérique africaine. Mais le vrai défi commence maintenant : transformer cette signature officielle en résultats concrets et visibles pour les citoyens. L’avenir du numérique burkinabè se jouera autant dans les data centers de Ouagadougou que dans les villages connectés pour la première fois.
La Rédaction