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Burkina Faso : L’État bannit le chèque dans les paiements publics dès octobre.

C’est une petite révolution administrative qui se prépare au Burkina Faso. À partir du 1er octobre 2025, les chèques, y compris les chèques certifiés, ne seront plus acceptés dans les opérations financières de l’État. L’annonce a été faite dans une circulaire du ministère de l’Économie, des Finances et de la Prospective, datée du 9 septembre 2025.


Pourquoi cette décision ?

Pendant longtemps, le chèque a été l’un des moyens privilégiés de règlement dans les transactions de l’administration. Mais son usage posait des problèmes récurrents :

  • Incidents de paiement (chèques rejetés ou sans provision),
  • Retards de traitement qui ralentissaient la trésorerie publique,
  • Coûts supplémentaires liés à la gestion manuelle.

Face à ces limites, les autorités ont décidé de tourner la page pour adopter des solutions plus rapides, sécurisées et traçables.


Quels moyens de paiement désormais ?

Désormais, les paiements publics devront passer par :

  • les virements bancaires,
  • le mobile money,
  • la plateforme électronique Faso Arzêka,
  • ou encore le numéraire (dans les limites prévues par la réglementation).

L’idée est de renforcer la transparence, réduire les fraudes potentielles et s’aligner sur les standards numériques de plus en plus adoptés dans la région.


Qui est concerné ?

La réforme touche l’ensemble du périmètre public :

  • les administrations centrales,
  • les collectivités territoriales,
  • les établissements publics,
  • et toutes les structures ou entités qui bénéficient de fonds publics ou agissent pour le compte de l’État.

Une période transitoire de 30 jours a été prévue pour encaisser les chèques émis avant le 1er octobre, après quoi ce mode de paiement disparaîtra totalement de la sphère publique.


Une modernisation… mais aussi des défis

Ce virage numérique marque un pas important vers une administration plus moderne et plus efficace. Toutefois, il pose certains défis :

  • assurer l’inclusion financière et numérique de tous les acteurs,
  • accompagner les administrations locales et les fournisseurs dans l’adaptation des procédures,
  • garantir la sécurité des paiements électroniques.

En bannissant les chèques, l’État burkinabè envoie un signal fort : celui d’une volonté de moderniser ses finances et de s’inscrire dans l’ère numérique. Reste à savoir si les citoyens, les entreprises et les administrations sauront s’adapter rapidement à ce nouveau cadre. Car au-delà du symbole, c’est toute la gestion quotidienne de l’argent public qui est en train de changer.

La Rédaction

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