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Côte d’Ivoire : Un excédent commercial record de 1 462 milliards FCFA au premier trimestre 2025.

La Côte d’Ivoire signe un début d’année remarquable sur le front du commerce extérieur. Avec un solde excédentaire de 1 462 milliards FCFA au premier trimestre 2025, soit près de 2,5 milliards de dollars, le pays réalise une performance historique, en hausse de 245 % par rapport à la même période de 2024.


Des exportations en plein essor

L’excédent commercial s’explique avant tout par la forte croissance des exportations, qui ont atteint 4 441 milliards FCFA, soit une progression de 45 %. Trois secteurs se distinguent particulièrement :

  • L’agriculture industrielle et d’exportation, en hausse de 66 %, portée par la noix de cajou et le caoutchouc.
  • Les produits issus de la première transformation, qui progressent de 59 %, preuve d’un début de diversification des filières locales.
  • Le secteur minier, en croissance de 39 %, confirmant l’attrait croissant des ressources ivoiriennes sur le marché mondial.

Cette dynamique traduit l’effet combiné d’une demande internationale soutenue et d’une amélioration des capacités de production nationales.


Des importations contenues malgré la demande intérieure

Face à cette envolée des exportations, les importations ont progressé plus modestement, à 2 822 milliards FCFA, soit une hausse de 7,7 %. Cette progression reste concentrée sur deux segments :

  • Les produits alimentaires (+15 %), en réponse à une consommation toujours soutenue.
  • Les biens d’équipement (+10 %), reflétant le rythme élevé des investissements dans le pays.

La croissance plus modérée des importations par rapport aux exportations a permis d’élargir considérablement l’excédent commercial.


Un atout pour la stabilité économique

Ce solde excédentaire renforce la solidité financière du pays. En améliorant ses réserves extérieures, la Côte d’Ivoire accroît sa capacité à financer ses projets de développement sans dépendre excessivement de l’endettement.

Dans un contexte mondial incertain marqué par les tensions géopolitiques et la volatilité des prix des matières premières, cette performance constitue un gage de résilience économique. Elle conforte également la place de la Côte d’Ivoire comme locomotive de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).


Une trajectoire à consolider

Si les chiffres sont prometteurs, ils rappellent aussi la nécessité pour le pays de diversifier davantage ses exportations et de renforcer sa transformation locale. La dépendance aux matières premières reste un défi majeur. La capacité à maintenir cet élan dépendra des choix stratégiques en matière d’industrialisation et de compétitivité.


Avec un excédent commercial jamais vu, la Côte d’Ivoire prouve qu’elle sait transformer ses richesses en atout économique. Mais au-delà des chiffres, le vrai défi sera de faire de cet excédent une source durable de prospérité partagée.

La Rédaction

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