Le Mali, deuxième producteur mondial d’amandes de karité derrière le Nigeria, vient de lancer officiellement la campagne 2025 de commercialisation. La cérémonie, organisée à Bamako en présence de quatre membres du gouvernement, marque une étape importante pour une filière agricole qui pèse lourd dans l’économie nationale.

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Un produit stratégique pour l’économie malienne

Chaque année, la production malienne oscille entre 100 000 et 190 000 tonnes d’amandes. Ce volume place le pays au cœur d’un marché mondial en pleine expansion, où le karité est de plus en plus recherché, notamment par les industries de la cosmétique, de l’agroalimentaire et de la pharmacie.
Le karité est souvent surnommé « l’or vert » en raison de sa valeur économique et de son rôle social majeur.

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Des prix garantis pour limiter la spéculation

Pour cette campagne, les autorités ont fixé des prix de référence afin de protéger les exploitants :

• Amandes conventionnelles : 175 F CFA/kg au bord champ et 200 F CFA/kg pour les coopératives.
• Amandes améliorées : 250 F CFA/kg au bord champ et 275 F CFA/kg en coopérative.

Ces mécanismes visent à réduire les effets de la spéculation, à sécuriser les revenus des productrices et à donner une meilleure visibilité aux acteurs du secteur. Le gouvernement a insisté sur le respect strict des prix convenus et des cahiers des charges.

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Une alliance renforcée avec les industriels locaux

Moment marquant de la cérémonie : la signature d’un mémorandum d’entente entre l’Interprofession de la Filière Karité (IFK) et les unités industrielles locales.
Cet accord vise à encourager la transformation locale des amandes, créant ainsi plus de valeur ajoutée sur place et de nouveaux débouchés pour les producteurs.

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Un levier d’autonomisation des femmes rurales

Au-delà des retombées économiques, le karité est avant tout une source de revenus pour des milliers de femmes rurales.
De la collecte à la transformation, elles sont au cœur de la chaîne de valeur. Le karité leur permet non seulement de subvenir aux besoins de leurs familles, mais aussi de jouer un rôle plus actif dans le développement économique de leurs communautés.

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Avec ce lancement, le Mali ne se contente pas d’ouvrir une nouvelle campagne de commercialisation. Il affirme une volonté claire : transformer le karité en un véritable moteur de développement inclusif, en plaçant les producteurs et particulièrement les femmes au centre de la stratégie. Plus qu’un produit agricole, le karité devient un symbole de souveraineté économique et sociale.

La Rédaction