Skip links

Burkina Faso : La culture du blé amorce son essor avec 2 597 tonnes produites en 2024–2025.

Le Burkina Faso vient d’achever la campagne 2024–2025 consacrée à la culture du blé avec une production de 2 597 tonnes, selon le ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques. Cette performance, obtenue sur 1 342,59 hectares emblavés, marque une étape symbolique dans la volonté du pays de diversifier ses céréales et de réduire sa dépendance aux importations.


Une production encore modeste mais stratégique

La campagne a démarré à l’automne 2024 et s’est achevée en mars 2025 avec les récoltes. Elle a été marquée par un accord de commercialisation entre l’Association nationale des producteurs de blé et l’Union nationale des minoteries, garantissant l’écoulement de la production vers les industriels locaux.
Cet encadrement a permis aux producteurs d’avoir une meilleure visibilité et d’écarter le risque d’invendus, souvent redouté dans les filières agricoles émergentes.


Des soutiens publics décisifs

Pour parvenir à ce résultat, l’État a mobilisé un ensemble de mesures :

  • distribution d’intrants et d’équipements à prix subventionnés,
  • mise à disposition de labours gratuits,
  • accompagnement technique rapproché des producteurs.

Ces efforts s’inscrivent dans l’Offensive agropastorale et halieutique 2023–2025, qui vise à promouvoir les cultures stratégiques comme le blé sur les périmètres irrigués.


Des défis qui freinent encore la filière

Malgré ces avancées, de nombreux défis subsistent :

  • le manque de maîtrise technique dans certaines zones de production,
  • l’insuffisance du matériel moderne pour semer, récolter et stocker,
  • la nécessité de renforcer les dispositifs d’irrigation, essentiels pour une culture qui dépend fortement de l’eau.

Ces contraintes limitent la capacité du pays à franchir un cap vers une production plus compétitive et durable.


Un cap ambitieux : 6 000 tonnes en 2025–2026

Pour la prochaine campagne, les autorités visent un quasi-doublement de la production à 6 000 tonnes.
Un plan d’appui prévoit la fourniture de semences certifiées, d’engrais, de produits phytosanitaires, ainsi que la mise à disposition d’équipements d’irrigation et de récolte.
En parallèle, un renforcement des compétences des producteurs et du réseau d’encadrement doit favoriser une meilleure diffusion des pratiques agricoles performantes.


Une étape vers l’autonomie céréalière

Si la barre des 2 597 tonnes peut sembler modeste face aux besoins du marché burkinabè, elle marque néanmoins un premier jalon vers l’autosuffisance céréalière. Avec une stratégie claire, des moyens renforcés et l’adhésion des producteurs, le Burkina Faso espère transformer cette filière naissante en un pilier de sa sécurité alimentaire.

La Rédaction

Accueil
Recherche
Top
Découvrir
Drag