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Bamako, future capitale scientifique de l’espace CAMES en 2026.

Le Mali se prépare à jouer un rôle majeur dans la recherche scientifique et l’enseignement supérieur africain. Du 19 au 23 janvier 2026, Bamako accueillera l’atelier fondateur du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES). Ce rendez-vous, confirmé par le gouvernement malien lors du conseil des ministres du 20 août, sera l’occasion de redéfinir la place de la science dans l’espace francophone africain.


Un moment stratégique pour l’Afrique francophone

Créé dans les années 1960, le CAMES regroupe aujourd’hui 19 États membres. Sa mission : harmoniser les systèmes universitaires et promouvoir une recherche scientifique coordonnée.
L’atelier prévu à Bamako sera un moment charnière. Il doit jeter les bases d’une nouvelle stratégie dans le cadre du Plan stratégique 2024-2028, avec l’ambition de faire de la recherche un véritable moteur de développement économique et social.


Le paradoxe du financement de la recherche

Cet événement intervient dans un contexte difficile. Le Mali consacre seulement 0,2 % de son PIB à la recherche et développement (R&D) en 2025, très loin de l’objectif de 1 % fixé par l’Union africaine. En 2010, le pays avait pourtant atteint 0,66 %, un niveau remarquable pour la région.
Mais cette faiblesse n’est pas propre au Mali : aucun pays africain n’atteint aujourd’hui le seuil des 1 %. Résultat, la recherche souffre d’un manque chronique de financement, alors même qu’elle est indispensable à l’innovation, à l’agriculture, à la santé ou encore aux technologies.


Une opportunité pour le Mali et pour le continent

En accueillant ce rendez-vous, Bamako veut affirmer son rôle de pôle scientifique et académique. L’atelier réunira des chercheurs, universitaires, responsables politiques et partenaires techniques. Objectif : adopter une feuille de route commune afin de renforcer la production scientifique, d’améliorer la coopération entre États et de donner plus de visibilité aux travaux menés dans la région.


À l’heure où l’Afrique peine à financer sa recherche, la désignation de Bamako comme capitale scientifique du CAMES en 2026 sonne comme une promesse. Mais au-delà des discours et des ateliers, le véritable défi reste à relever : transformer les ambitions affichées en financements concrets pour que la science cesse d’être la grande oubliée des politiques publiques.

La Rédaction

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