UEMOA : Confiance stable des entreprises en juin 2025, portée par la Côte d’Ivoire et le Sénégal.
Alors que l’économie ouest-africaine fait face à plusieurs défis, le climat des affaires dans l’espace UEMOA a montré une stabilité encourageante en juin 2025. L’indicateur de confiance des chefs d’entreprise s’est établi à 101,3 points, légèrement au-dessus de la moyenne historique fixée à 100. Cette performance traduit un optimisme mesuré, porté notamment par les économies clés de la région : la Côte d’Ivoire et le Sénégal.
Un indicateur qui traduit les attentes des entreprises
L’indicateur de confiance économique dans l’UEMOA est le résultat d’une enquête régulière menée auprès des acteurs privés. Il synthétise leur perception de l’évolution de plusieurs paramètres : commandes, production, stocks, et perspectives d’investissement. Une valeur supérieure à 100 indique un climat positif, tandis qu’une valeur inférieure témoigne d’une prudence ou d’un pessimisme.
En juin 2025, la valeur de 101,3 points reflète une confiance stable, légèrement meilleure que le mois précédent, malgré un contexte économique mondial incertain et des tensions géopolitiques régionales.
Côte d’Ivoire et Sénégal : moteurs incontournables de la région
La Côte d’Ivoire, avec un score de 102,4 points, et le Sénégal, à 102,1 points, apparaissent comme les locomotives économiques de l’UEMOA. Ces deux pays, grâce à leur diversification économique et leurs réformes favorables à l’investissement, affichent des performances solides dans les secteurs industriels, commerciaux et des services.
Leur dynamisme contribue à tirer vers le haut la confiance globale dans la région, tout en favorisant la création d’emplois et la croissance économique.
Des disparités au sein de l’Union : des pays en difficulté
Cependant, tous les États membres de l’UEMOA ne partagent pas cet optimisme. Le Burkina Faso (99,3 points), la Guinée-Bissau (99,0 points) et le Mali (98,9 points) enregistrent des indices en dessous du seuil de 100. Ces chiffres reflètent les préoccupations des entrepreneurs liées à l’insécurité, aux difficultés politiques, ainsi qu’à certaines contraintes structurelles qui freinent la croissance économique.
Une activité économique en pleine accélération
Au-delà des sentiments, les données chiffrées confirment une tendance positive dans plusieurs secteurs clés :
- Le commerce a progressé de 5,8 % en juin, contre 3,7 % en mai, signalant une reprise vigoureuse de la demande locale et régionale.
- La production industrielle a connu une hausse notable de 12,1 %, après un bond de 6,3 % le mois précédent, témoignant d’une montée en puissance des capacités productives.
- Les services marchands ont également enregistré une croissance soutenue de 9 %, presque stable par rapport aux 9,8 % de mai.
Ces performances illustrent un redémarrage économique tangible, même si des défis subsistent.
Vers une confiance à consolider
Si l’indicateur global traduit un climat plutôt favorable, il invite aussi à la vigilance. Les tensions géopolitiques, les incertitudes liées aux marchés mondiaux et les contraintes sécuritaires dans certains pays restent des freins importants.
L’enjeu pour l’UEMOA est désormais d’accompagner ce regain d’activité par des politiques publiques adaptées, favorisant un environnement propice aux investissements et à la croissance durable.
Une prudence encourageante face aux défis
En somme, la confiance des entreprises dans l’espace UEMOA en juin 2025 montre que la région n’est pas à l’abri des vents contraires, mais qu’elle dispose des moteurs économiques solides pour avancer. La Côte d’Ivoire et le Sénégal, en particulier, incarnent cet espoir de relance, tandis que les autres pays devront relever leurs défis internes pour rejoindre cette dynamique. Le chemin vers une croissance durable passe par la consolidation de cette confiance fragile, gage de stabilité et de prospérité.
La Rédaction
